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Le Sentier de l'Imbut est l'une des randonnées les plus belles des Gorges du Verdon, mais peut-être aussi la plus technique et la plus difficile. Elle représente un parcours d'environ 6 à 8 kilomètres, avec près de 340 mètres de dénivelé en descente et en 400 mètres en montée. Cette randonnée durera de 4 à 6 heures, en fonction des options choisies (Imbut, Baou Béni).
Ce sentier est à éviter l'hiver,
à cause du verglas et par temps de pluie,
certains passages pouvant se révéler
très glissants.
Le chemin débute sur la rive gauche du Verdon, au bord de la D71, juste
avant l'Hôtel des Cavaliers, sur la commune d'Aiguines. En belle
saison, si l'on part de bonne heure, on
aura la chance de pouvoir garer son véhicule
sur la plateforme située juste après
l'hôtel, à côté
du Poste de Secours des Sapeurs-pompiers du département
du Var (Container rouge). Si les hommes sont présents
(en général, du 15 juin au 15 septembre),
ils seront d'excellents conseillers et pourront
vous expliquer le parcours. En effet, ces sapeurs
sauveteurs parcourent tous les jours le sentier
afin de secourir des imprudents ou des randonneurs
non expérimentés. Il n’est
pas rare de croiser des personnes chaussées
de sandalettes, voire de « tongs ».
Comme pour le Sentier Martel,
les chiens sont interdits de parcours. De même,
cette randonnée est déconseillée
aux enfants en dessous de 10 ans. Certains passages
sont acrobatiques et risqués.
Le départ du sentier est indiqué
par un grand panneau de bois, indiquant l'itinéraire.
Après quelques minutes de marche, on
arrive au haut de la falaise des Cavaliers.
Puis le sentier continue, en lacets et en descente
rapide et glissante. La roche est patinée
et dangereuse par temps de pluie. Par endroit,
il y a des marches taillées dans le rocher,
des petits escaliers métalliques pour
faciliter la progression. Le sentier continue
sa course, longeant la falaise à travers
la forêt de chênes, de pins et de
buis. Au bout de 30 à 40 minutes, on
arrive sur une plage de galets, puis 200 lètres
en aval, à la nouvelle «
Passerelle de l'Estellié ».
Cette nouvelle arche en structure métallique,
ultra moderne, permet de franchir le Verdon
et de rejoindre le Sentier Martel,
ou le chalet de la Maline.
Cette passerelle, officiellement ouverte depuis
2004, remplace l'ancienne qui a été
emportée par les fortes crues du Verdon
en novembre 1994. De cet endroit, on peut remonter
en 45 minutes au chalet-refuge du CAF, le chalet
de la Maline, départ du Sentier Martel.
Ne pas traverser le Verdon, et continuer à
longer la rivière, en direction de l'aval.
La marche est relativement facile, on ne s’écarte
jamais beaucoup du cours d'eau, on monte
et on redescend très légèrement
au dessus du niveau de l'eau. On passe
près d'une baume de grande taille.
On traverse ensuite un bois avec des hêtres
de très grande taille. Ce bois est frais
et sombre, presque inquiétant, lorsque
on y chemine seul pour la première fois.
Ensuite le sentier remonte à une vingtaine
de mètres au dessus du Verdon. À
cet endroit, on peut voir des surplombs rocheux
et des concrétions de calcaire en formation.
Continuant la course, longeant toujours la falaise,
le sentier s’élève à
une hauteur d'environ 50 mètres
au dessus de l'eau. On arrive devant le
célèbre vieux cade (genévrier) qui est certainement âgé de deux
à trois mille ans. À cet endroit,
on surplombe le Verdon est la vue est magnifique.
Le sentier redescend ensuite sur de la roche
glissante et les vieux câbles servant
de main courante sont les bienvenus.
On arrive maintenant au «Styx»,
lieu nommé ainsi par le spéléologue
français Édouard-Alfred Martel,
lors de son exploration du Verdon, avec une
équipée d'hommes et de matériel,
en 1905. Le « Styx » est dans la
mythologie grecque, l'un des fleuves menant
aux Enfers. Le lieux est signalé par
une plaque de bois posée sur un rocher.
Cet endroit est un mini canyon, à l'intérieur
du Grand Canyon. On y voit des vasques et des
marmites creusées par l'érosion
dans la roche calcaire blanche des gorges. Le
Verdon y coule lentement et y est d'un
vert émeraude profond. Il faut être
très prudent en ce lieu, afin de ne pas
tomber dans la rivière.
Continuant le trajet, on atteint maintenant
le « passage du mauvais gué »
ou « Maugé ».
Cet endroit est un chaos de blocs de rochers,
très beau, avec une voûte très
importante. Puis, c’est la grande
vire, surplombant la rivière
d'une hauteur d'environ 20 mètres.
Elle est large de 70 centimètres. Un
câble tenu par des anneaux fixés
dans la roche sert de main courante et est le
bienvenu dans cet endroit glissant au possible.
En cours de route, une stèle, rendant
hommage à une homme d'une trentaine
d'années, est là pour nous
rappeler que la prudence doit être de
mise en ces lieux.
Maintenant, le sentier reprend parmi les buis
et les chênes, et monte progressivement
jusqu’à l'intersection du Sentier Vidal, qui constitue
normalement le point de sortie de cette randonnée.
Si l'on est pas trop à court de
temps, et pas trop fatigué, il faut continuer
la randonnée en direction de l'Imbut,
endroit où la falaise se rétrécit
et où le Verdon disparaît dans
des galeries souterraines. À cet endroit,
le sentier longe la falaise à travers
bois et le Verdon n’est plus visible.
Le chemin n’est pas très facile,
ça monte et ça redescend. Après
15 minutes de marche et de progression lente,
on arrive enfin à l'Imbut,
et sa plage de galets.
Le courant devient plus fort, et soudain la
rivière disparaît sous un énorme
chaos rocheux, à l'endroit où
les deux falaises forment une sorte d'entonnoir.
Les départements du Var et des Alpes-de-Haute-Provence ne sont séparés que par quelques
mètres de distance.
On peut encore continuer la randonnée,
au-delà de l'Imbut.
Continuer sur la gauche de la stèle,
en escaladant les énormes blocs formant
le chaos. Il faut être très prudent
en ce lieu. En effet, par endroit, les interstices
entre les rochers forment des pièges
dont il serait impossible de se sortir si l'on
se trouve seul à cet endroit. On risque
également de glisser et chuter lourdement.
Toute blessure grave rendant quasiment impossible
la sortie par le Sentier Vidal,
et nécessiterait la venue des sapeurs
pompiers pour vous sortir de ce mauvais pas.
Le mieux, pour traverser le chaos de
l'Imbut, est de bien rester sur
la gauche et de suivre les traits de peinture
blanche, qu’il faut chercher parfois,
mais indiquant parfaitement le chemin le plus
sûr et le plus facile pour parvenir à
cet endroit magique que l'on nomme le Baou Béni.
C’est une petite plage superbe, où
la lumière est magique. Il y règne
un silence reposant et imposant. Le cheminement
au-delà est impossible et la randonnée
se termine ici. Reposez vous dans ce lieu idyllique
se prêtant à merveille au pique-nique.
Ne laissez aucun déchet si vous buvez
ou vous restaurez ici.
Retourner sur ses pas, toujours en suivant les
lignes blanches, puis en arrivant de nouveau
à l'Imbut, continuer le chemin
afin de retrouver la bifurcation du Sentier
Vidal.
Le départ du Sentier
Vidal, est très raide et très
impressionnant. C’est une sorte d'escalier,
taillé dans la roche, très étroit,
avec un câble en guise de main courante
et de trente mètre de dénivelé.
Puis, le sentier serpente en lacets serrés
et très raides, parfois sur de la terre
rendue glissante par l'érosion.
On passe près d'une belle grotte,
puis un éboulis étroit. On arrive
enfin aux deux échelles métalliques
et le sentier rejoint le petit plateau qui mène
à la route D71. Ce dernier parcours,
difficile, raide et dangereux prend environ
45 minutes. Il faut y être très
prudent, surtout en cas de pluie ou d'orage.
Il est totalement déconseillé
et même interdit, dans le sens de la descente.
Le Sentier Vidal ou Accès Vidal tire son appellation du nom d'un ingénieur
français qui a ouvert cette voie lors
des travaux entrepris pour aménager le
Verdon au début des années 1900.
C’était probablement une voie de
secours pour remonter les ouvriers accidentés.
Après la jonction avec la D71, il y a
deux itinéraires possibles pour rejoindre
l'hôtel des Cavaliers. Le premier
est de prendre la route, qu’il faudra
longer en prenant bien garde aux véhicules,
la circulation étant très dense
à certaines périodes de l'année.
Ce cheminement est pénible par temps de grand soleil, mais il permet d'avoir de très beaux coups d'œil sur les gorges depuis certains virages. L’autre cheminement, est de traverser la route et de prendre le chemin balisé en jaune, qui monte légèrement dans la prairie, puis dans la forêt. Ce chemin part ensuite sur la gauche et redescend en direction de l'hôtel. Il est plus agréable que la route, mais on ne voit plus les gorges.